Gifler, griffer, pincer, mordre......... on est loin des rapports policés éduqués par les normes sociales.

Qui n'a jamais rencontré un(e) partenaire de jeux charnels qui à un moment dans l'acte sexuel sans vous en demander la permission se met à vous mordre ou à vous gifler, ou vous fesser, ou vous pincer (certaines parties sensible de votre corps) ou bien un peu de tout cela ??. Cela arrive aussi que ce soit vous qui le demandiez ...

"Mais que se cache t il donc derrière ses pratiques qui font ressortir en vous sa part animal".

Dans le feu de l'action il est quelquefois difficile de contenir et canaliser ses ardeurs.  Mais rassurez-vous s'abandonner à la brutalité n'est pas un acte ou la preuve que vous ayez un penchant sado-maso ! La sexologue Marie-line Urbain, nous explique qu'une nuance existe entre la sexualité SM et la sexualité sauvage. Dans la sexualité SM la jouissance est conditionnée à la souffrance qu'un dominant impose à un dominé. (voir une intellectualisation de la sexualité). Dans la sexualité sauvage, les gestes brutaux sont irréfléchis. Ils ne sont ni scénarisés ni prémédités. Ceux ne sont que l'expression de la fusion entre les deux partenaires.

Toujours selon Marie-Line Urbain "Nos gestes agressifs révèlent la nature primitive et profondement archaïque du rapport sexuel, on peut parler ici "d'agressivité saine". On marque ainsi son territoire sur le corps de l'autre. Cela prouve egalement notre besoin de sécurité. Nous nous agrippons à lui comme à un enfant à sa mère". Comme dans notre petite enfance, nous exprimons corporellement notre besoin de fusionner avec l'autre.

N'oublions pas que la sexualité est une pulsion animale qui nous pousse à désirer et à aller  vers l'autre avec une saine agréssivité. Les gestes "sauvages" témoignent juste de la force de la pulsion sexuelle. Mais attention de ne pas aller trop loin ...

"La sexualité est l'espace dans lequel on peut renouer avec cette part animal en nous. Elle nous permet de nous abstraire momentanément de la sphère sociale. On apprend au cours de notre vie à maîtriser nos envies, à les canaliser" Philippe Brenot, médecin psychiatre français, anthropologue, sexologue

Jongler entre personnalité dans et en dehors du lit n'est pas facile pour tout le monde. Certaines personnes trouvent un super équilibre dans leur vie de couple, mais n'arrivent pas à se lâcher complètement dans leur vie sexuelle. De peur d'être juger, mal perçu,... dédramatiser l'acte sexuel ! et surtout soyez dans une relation de confiance et exprimez vos désirs. 

La confiance sexuelle ça s'apprend « La confiance sexuelle se traduit avant tout par le fait d'oser rencontrer l'autre, d'oser entrer en contact intime sans peur, explique André Diwine, gestalt-thérapeute. Mais pour que la partition puisse être jouée à deux, encore faut-il que chacun ait suffisamment confiance en soi pour entrer dans le jeu de la relation.»

La fessée une pratique qui prend de plus en plus de place dans nos lits.. 

La fessée, c'est l'acte de frapper contre les fesses, avec l'intensité que l'on veut et l'accessoire que l'on veut. Elle peut se faire du plat de la main ou avec une main douce, du bout des doigts. Ça ne claque pas forcément.(Pour en savoir plus : Osez la fessée, d'Italo Baccardi, éditions La Musardine)

*Merci à Nathalie Giraud Desforges, sexothérapeute et fondatrice du site marchand Piment Rose. 

Il arrive quelques fois de rencontrer un partenaire qui peut aimer le geste, sans chercher à y voir derriere ce geste une quelconque humiliation ni douleur. Voyez plutôt ce geste comme étant un élément excitatoire et érotique. Il est à noter que la fessée est une pratique sexuelle qui au départ est un jeu entre adultes consentants.

Conclusion : 

Faire confiance à l'autre......

Cette peur du jugement d'autrui étouffe souvent l'élan du désir, surtout lors d'une première rencontre. Que va-t-on montrer de soi ? Un désir trop ouvertement exprimé ne va-t-il pas bloquer mon partenaire ? Ma pudeur va-t-elle passer pour de la pruderie, mes fantasmes pour de la perversion ? Toutes ces interrogations posent en réalité une seule question : puis-je faire confiance à mon partenaire ? On sait qu'il suffit parfois d'un mot, d'un regard de l'autre ou d'une mauvaise expérience pour se sentir incompris ou dévalorisé.

Pour le sexologue Jean-Michel Fitremann, « le bon partenaire, c'est celui qui ne vous met pas en danger. Il est connecté à son désir et à celui de sa (son) partenaire, il n'a ni plan, ni arrière-pensée, il laisse un espace suffisant pour une création commune ». Avec lui, rien ne semble ridicule, déplacé ou répétitif. 

Et.....

« La confiance sexuelle se construit avec et sous le regard de l'autre, explique André Diwine. Le bon partenaire, c'est celui qui est à l'écoute, présent à lui-même et disponible à l'autre. »

Un Merci à Isabel Yhuel (auteur, journaliste /psychologie magazine) pour son article inspirant :))

Zorah AIDOUD

Love Coach